Rubin Kodheli

Rubin Kodheli commence son parcours musical en tant que violoncelliste en Albanie, où, enfant, il reste éveillé toute la nuit pour écouter des concerts de musique folklorique albanaise traditionnelle et passe des journées entières à assister à de nombreuses répétitions avec sa mère, la chanteuse et actrice Justina Aliaj. À l'âge de quinze ans, il s’envole pour la Belgique pour poursuivre des études musicales à l'Académie d'Uccle, puis en Allemagne au Konservatorium Richard Strauss. Au début des années 1990, il reçoit une bourse d'études à la Juilliard School de New York, où il est l'élève du violoncelliste visionnaire Fred Sherry.

Créateur agité et touche à tout, il s’intéresse également à la composition, n’hésitant pas à transcender les genres et les influences. Il travaille alternativement avec des artistes de rock, de classique ou de jazz, tels que Dave Douglas, Henry Threadgill, Meredith Monk et Tom Harrell. Il compose également régulièrement pour le cinéma (Precious en 2009).

Créant une alchimie instrumentale dans ses compositions et ses performances, Rubin Kodheli manie habilement le violoncelle pour imiter le timbre d'une guitare, d'un tambour ou d'une voix humaine ; ses aptitudes rythmiques et son intuition pour les percussions lui permettent également de jouer du piano. Ses compositions fourmillent de nuances, ce qui donne l'occasion d'écouter à plusieurs reprises, chaque fois avec la possibilité d'entendre quelque chose qui est passé inaperçu auparavant. Plongeant les spectateurs dans de véritables explorations musicales, Rubin Kodheli les pousse à s'engager, à s'interroger et à contempler. De la même manière, son travail de composition permet aux réalisateurs de renforcer l'ancrage émotionnel de leurs films.

Récemment, il a collaboré à plusieurs reprises avec Laurie Anderson, notamment lors de l’interprétation de sa pièce Letters to Jack, une œuvre autobiographique consacrée à sa correspondance de jeunesse avec John F. Kennedy, et également dans le cadre de American Style, projet mené conjointement par Laurie Anderson et Philip Glass.