Arrière Terry Riley

Terry Riley

Etats-Unis

Né en 1935 à Colfax en Californie, Terry Riley s’ouvre à la musique à travers les standards de jazz, la musique traditionnelle américaine mais aussi la musique classique qu’il découvre, dès l’âge de six ans, en apprenant le violon puis le piano.

De 1953 à 1961, il étudie la composition successivement au Shasta College, à l’université et au conservatoire de San Francisco ainsi qu’à l’université de Californie. Parallèlement, il forme avec Pauline Oliveros et Lauren Rush un trio d’improvisation.

C’est à la fin des années 1950 qu’il se lie d’amitié́ avec La Monte Young, qui lui fait découvrir les musiques de John Coltrane et de Karlheinz Stockhausen. En 1959-1960, Riley et Young, tous deux imprégnéés des idées de John Cage, deviennent compositeurs en résidence auprès de la Anna Halprin Dance Company. Vers 1960, Riley fait ses premières manipulations de fragments sonores enregistrés et mis en boucles comme Mescalin Mix, en 1961.

En 1962, son diplôme en poche, il part pour deux ans en France, où il fréquente le mouvement Fluxus et collabore avec Chet Baker, gagnant sa vie comme pianiste à Pigalle. Il rentre aux Etats-Unis en 1964, quelques mois avant la création en novembre, au San Francisco Tape Music Center, de sa pièce In C (« En do majeur »), considérée comme l’acte de naissance de la musique répétitive. Il s’installe ensuite à New York pour quatre ans, chantant au sein du Theatre of Eternal Music de La Monte Young.

En 1967, il donne à Philadelphie son premier « all-night concert ». La plus grande partie de ses œuvres de l’époque privilégie l’improvisation – comme en témoigne A Rainbow In Curved Air (1968). En 1970, il part étudier la musique hindoustani à New Delhi avec Pandit Pran Nath, avec lequel il jouera en concert jusqu’à sa mort en 1996. Il enseignera la musique indienne et la composition de 1971 à 1981 au Mills College : c’est là qu’il rencontre David Harrington, du Kronos Quartet, auquel il dédiera de nombreuses partitions.

En 1989, Riley fonde le groupe d’improvisation Khayal puis, en 1993, la compagnie de théâtre The Travelling Avant-Garde afin de présenter son opéra de chambre multimédia The Saint Adolf Ring (1992). En 1991, sa première œuvre orchestrale, Jade Palace, composée pour le centenaire de Carnegie Hall, est créée par Leonard Slatkin à la tête de l’Orchestre Symphonique de Saint-Louis. En 1992, il est compositeur en résidence au Atlantic Center for the Arts puis, en 1996, à Arcosanti, Arizona. À partir de 1993, il enseigne à la Chisti Sabri School of Music à Marin, Californie et à Jaipur en Inde et, en 1995, au California Institute of Arts ainsi qu’au Naropa Institute (Boulder, Colorado), d’inspiration bouddhiste, où se pratique une « éducation méditative ».

À la fin des années 1990, Riley se produit souvent seul au piano, mais collabore aussi avec de nombreux artistes comme le saxophoniste George Brooks, le joueur de sitar et de tabla Krishna Bhatt et le contrebassiste Stefano Scodanibbio. Installé sur les contreforts de la Sierra Nevada, Riley consacre son temps à jouer des ragas, à improviser et à composer. Il effectue régulièrement des tournées aux Etats-Unis, en Europe et en Inde.